Le Petit Monde au Laos

Privé de festival pour un soir, le plaisir de se retrouver sur les bords du Mékong ce samedi est encore plus grand et l’émotion et la joie se lisent sur tous les visages. Dernier soir à Vientiane et pour l’occasion, les éphémères se sont invitées à la fête. Elles envahissent le moindre endroit éclairé du site. Dans l’ombre du plancher de danse et de la guinguette c’est une foule d’une densité inédite qui se presse. Pour la dernière du cabaret, les acteurs donnent le meilleur d’eux-mêmes. Avec pour cadeau en retour, des éclats de rire à foison. Une dernière démonstration de la collaboration Shag / Lao Bang Fai. Comme à chaque fois, le public ne retient pas ses hourras. Place au bal, ce sont les Grandes Bouches qui l’ouvrent et font monter la température déjà élevée d’un sérieux cran. Ina-Ich, à l’occasion de son concert de jeudi a déjà conquis le public lao qui attend sa nouvelle prestation de pied ferme. Au moins 5 degrés de plus dans les tongs ! Et la température n’est pas près de chuter, c’est au tour des Vaguement la Jungle d’investir pour la première fois la grande scène. Caramba. L’occasion de découvrir leurs quatre voix et leurs compositions, d’une efficacité redoutable. Plus un orteil sur le site ne semble rester figé. La générosité débordante des quatre musiciens : Hervé (Papet) à la guitare, Jacques (Momo) à l’accordéon, Pierre (Pierrot) au violon et Jean-François (Yul) à la batterie, fait forcément remuer les fesses. Ils seront rejoints par Charlotte pour une reprise d’Erik Satie, devenue l’hymne du festival.
Piak, Rose et Cédric, les artistes occupés à peindre le Didoodee construit par Piak, devront lâcher leurs pinceaux pour rejoindre la piste de danse. Tant pis, le géant de papier mâché ne sera pas achevé, transe musicale oblige ! Celle-ci se poursuit par un énorme bœuf réunissant tous les musiciens. Au programme, des reprises déjantées de chansons françaises. Mention spéciale à la reprise d’Aline version rock lourd, avec Thuy et Gael d’Ina-Ich au chant et à la guitare.
Ça se termine avec la chanson Le Petit Monde, écrite par Vaguement la Jungle pour les organisateurs, qui montent sur scène, pour un final à 25 !
Et bien sûr comme chaque soir, pour ne pas se quitter comme ça, nous aurons droit à la goûteuse sélecta de Jo, alias Dj Djuuk. A minuit, le couvre-feu impose d'éteindre musique et lumière. Difficile de s'arracher au plancher une dernière fois animé par notre diva Charlotte. Et maintenant ? Deux soirées off, avant de retrouver une guinguette version allégée à Luang-Prabang. Vivement mardi !

Vaguement la Jungle au Mekong Festival, Vientiane, Laos
par wavetrotter

La fin de la saison sèche s’annonce et la première grosse pluie de l’année s’est abattue sur le site de la Guinguette. Très bon pour les manguiers, moins pour le spectacle. L’occasion pour les artistes et organisateurs de se remettre de leurs émotions. Pour Ina-Ich, de partir une nouvelle fois en bœuf !

Quelle journée ! Le programme du festival s’annonçait déjà chargé ce jeudi, mais c’était sans compter sur la vague folie des Doucement la Jungle. Pierrot, le violoniste du groupe et Sandra, sa compagne, ont décidé (hier) de se marier au Laos. Fred et Laetitia du Petit Monde les suivent dans l’aventure. Ils auront droit au costume à une cérémonie traditionnelle, un bassi, dans leur quartier adoptif. A côté, c'est l'école et l'heure de la récré. Pas possible pour les Vaguement de ne pas aller saluer les minots. Jacques lance une valse et c'est parti pour un (nouveau) moment magique.

Retour sur terre fissa pour être prêt ce soir. On démarre avec l'Incroyable Cabaret, qui attire chaque jour davantage de public. Ki le policier aux giga-pompes dorées et ses comparses font un tabac.

La grosse surprise du soir vient d'une jeune française d'origine vietnamienne. Aux claviers, entourée de sa formation basse/batterie/guitare (Frédéric, Aurélien et Gael), Ina-Ich balance un rock tendance métal qui a attiré ce soir une des plus grosses foules de la semaine. Le groupe accueille pendant son set Tony, chanteur d'un groupe de métal de Vientiane, rencontré la veille lors d'un boeuf dans un club de la capitale lao.

Après 2 rappels, Ina-Ich laisse la place aux Lao Bang Fai, puis aux Vaguement la Jungle. Cette fois-ci, les nantais-vendéens sont accompagnés par une performance de Piak, l'artiste thaïlandais présent tous les jours sur le festival. Ce soir, Piak utilise son corps pour peindre une toile posée au sol. C'est beau et plutôt surprenant, notamment quand il se renverse un seau entier de peinture sur la tête !

Mercredi, jour de relâche pour le cabaret. Sur la scène, un concours de chanson française est organisé par le Centre de langue française. Chanter dans une langue étrangère est une sacrée prouesse et 10 participants se jettent à l'eau devant un public de fans. A l’applaudimètre et suite aux votes du jury, Vanessa remporte la mise.
C’est ensuite le tour de Marie Cherrier, accompagnée de Jean-François aux claviers, Damien à la batterie et Christophe à la basse. Entre deux dates françaises, le groupe a réussi à venir passer 3 jours au Laos pour le Mékong Festival. Beaucoup trop court, mais assez long pour y glisser un beau concert. Le public, majoritairement masculin ce soir, se retrouve sous le charme de la voix et de la présence scénique de cette belle brune originaire de Blois. Les chansons à texte, sans être comprises par les laos, font circuler une émotion palpable dans l'air...
Dj Djuuk prend le relais et comme à son habitude, enflamme le dance-floor.

La guinguette du Mékong, la seule, l’unique, opère une légère mue aujourd’hui puisqu’une grande scène vient d’être installée devant son plancher de danse. Plusieurs groupes y sont programmés jusqu’à samedi. Pour se mettre en appétit, on commence ce soir par un set des Grandes Bouches. Anne-Laure, Philippe et Rémi, les trois toulousains à l’initiative du projet Motivés, ouvrent une série de cinq concerts. Un répertoire de belles chansons engagées, en français, italien et catalan, avec même quelques mots de laotien dedans ! Inépuisables, Pierrot et Jacques de Vaguement la Jungle les rejoindront en fin de concert. En seconde partie, les moumoutes et lunettes noires grand format investissent les lieux. Place au funk, from Vientiane s’il vous plaît. Avec un son très 80’s, KlustaFunk réussira à faire danser même les plus pétrifiés par leur look improbable.
Avant cela, le public lao venu en nombre a eu droit à une belle démonstration de force et d’agilité. Ce soir, en plus des Lao Bang Fai Superstars, le Lao Boxe Club de Vientiane s’est livré un combat à mains nues et au sabre, devant une foule captivée. En fin de soirée, difficile de faire partir les spectateurs squattant la douceur des lieux… et le bar à vin. Il est minuit passé, pas très envie de se quitter comme ça. Heureusement, il paraît que demain sera un nouveau jour de fête sur les berges du Mékong.

* Salut

C’est lundi soir et comme tous les jours à Vientiane, Laos, c’est Cabaret ! En direct et sans filet, sous nos yeux ébahis : de la volaille en délire, des cyclistes aux prises avec la police locale, un magicien maître chanteur tombant amoureux de son assistante, le récit à deux voies d’un amour qui dura, je crois, un an moins quatr’ mois, une danse de lampions envoûtante et bien d’autres réjouissances ! Approchez-vous, mesdames z’et messieurs, accrochez vos bérets, ajustez vos bretelles, le spectacle va commencer…

Mékong Festival - 16 mars 2009
par wavetrotter

L’oignon fait la force !

Et oui, pour la modique participation d’un oignon émincé, Mickey paye sa tournée de soupe à l’oignon ! Plutôt étonnant comme préparation dans la fournaise de la saison sèche laotienne :“une soupe à l’oignon ? Avec rien d’autre dedans, pas de viande ?“ 
Les Laotiens aux papilles prêtes à l’aventure auront droit à une belle découverte culinaire. Ou pas - pour 20% des goûteurs courageux, selon un sondage effectué par le cuistot lui-même à la sortie de la gamelle…